Cette filiation, M .Yves Florenne la connaît. L’Indochine piétinée, broyée, assassinée, des tortures ramenées du fond du Moyen-Age ! « Il serait vraiment inouï, écrit le R.P. Au premier il fait reproche d’avoir écrit, dans sa brochure, La Question raciale devant la Science moderne : Il est puérile de vouloir hiérarchiser la culture. Je lui sais presque gré de s’exprimer et de paraître au grand jour, signe. », C’est clair, pour M. Yves Florenne, c’est le sang qui fait la France et les bases de la nation sont biologiques : « Son peuple, son génie sont faits d’un équilibre millénaire, vigoureux et délicat à la fois et... certaines ruptures inquiétantes de cet équilibre coïncident avec l’infusion massive et souvent hasardeuse de sang étranger qu’elle a dû subir depuis une trentaine d’années. More items to explore. L’homme du peuple est presque toujours, chez nous, un noble déclassé, sa lourde main est bien mieux faite pour manier l’épée que l’outil servile. Cet écrivain français originaire des Antilles est l‘un des fondateurs du mouvement littéraire de la Négritude, aux côtés de Senghor, rejetant les effets de la colonisation française notamment sur les cultures africaine et antillaise considérées comme inférieures à la culture française. C’étaient des sociétés pas seulement antécapitalistes, comme on l’a dit, mais aussi anticapitalistes. Je n’exagère rien. Ceux qui en font rubis sur l’ongle, n’y mettant jamais d’eau. Le langage est maîtrisé. Faites fonctionner l’oublioir ! Aimé Césaire’s "Discourse on Colonialism" is a poignant exploration of the brutality, indifference, and dehumanizing effect of colonization on both colonizer and colonized. Volatilisés ! On me parle de civilisation, je parle de prolétarisation et de mystification. Juridisme ? ; 21 cm: Other Titles: Discours sur le colonialisme d'Aimé Césaire in Aimé Césaire's Discours sur le colonialisme by Irina Dzero Hybridity - cross-cultural exchange transforming both the colonizer and the colonized - has always been a subject of controversy. Responsabilité accrue ? Originally published as Discours sur le colonialisme by Editions Presence Africaine, 1955. C’est la vertu de l’Europe d’ainsi susciter au moment le plus critique des héroïsmes salvateurs. Peine perdue ! Logements confortables ! Il est donc possible qu’il reparaisse dans l’avenir sous une forme quelconque. Les moralistes n’y peuvent rien. ». Je parle de ceux qui, à l’heure où j’écris, sont en train de creuser à la main le port d’Abidjan. Cette attitude, humainement déshonorante, était fondée sur une aperception assez juste en gros des troubles émotionnels que traversait la population des hauts plateaux. Signe que l’intrépide classe qui monta jadis à l’assaut des Bastilles a les jarrets coupés. Et ça donne encore ceci (cette fois mouture littéraire) : « Je sais que je dois me croire supérieur aux pauvres Bayas de la Mambéré. J’avoue que, pour la bonne santé de l’Europe et de la civilisation, ces « tue ! Colonisation : tête de pont dans une civilisation de la barbarie d’où, à n’importe quel moment, peut déboucher la négation pure et simple de la civilisation. Le magnanime César, en écrasant les Gaules, ne fît qu’ouvrir la route aux Germains. [7] II est significatif qu’au moment même où M. Caillois entreprenait sa croisade, une revue colonialiste belge, d’inspiration gouvernementale (Europe-Afrique, n° 6, janvier 1955), se livrait à une agression absolument identique contre l’ethnographie : « Auparavant, le colonisateur concevait fondamentalement son rapport avec le colonisé comme celui d’un homme civilisé avec un homme sauvage. M. Caillois n’a jamais mangé personne ! Attendu, comme l’affirme son confrère en christianisme, le R. P. Muller : « que l’humanité ne doit pas, ne peut pas souffrir que l’incapacité, l’incurie, la paresse des peuples sauvages laissent indéfiniment sans emploi les richesses que Dieu leur a confiées avec mission de les faire servir au bien de tous ». Ah ! De là à absoudre les colonialistes altérés de sang, il n’y a évidemment qu’un pas. On l’ausculte, on la surprend, on la sent, on la suit, on la perd, on la retrouve, on la file et elle s’étale chaque jour plus nauséeuse. 2009-2021 socialgerie On s’étonne, on s’indigne. Discours sur le colonialisme Aimé CESAIRE Discours sur LE COLONIALISME Première publication éditions Reclame Quatrième édition. Ces Malgaches, que l’on torture aujourd’hui, étaient, il y a moins d’un siècle, des poètes, des artistes, des administrateurs ? Hérodote, ayant affirmé que les Egyptiens n’étaient primitivement qu’une colonie les Ethiopiens ; Diodore de Sicile ayant répété la même chose et aggravé son cas en portraiturant les Ethiopiens de manière à ne pouvoir s’y méprendre (Plerique omnes - pour citer la traduction latine - nigro sunt colore, facie sima, crispis capilis, livre III, 3), Il importait au plus haut point de les contrebattre. Et voyez la merveille : d’un côté hors d’Europe, des cérémonies type vaudou avec tout ce qu’elles comportent « de mascarade burlesque, de frénésie collective, d’alcoolisme débraillé, d’exploitation grossière d’une naïve ferveur », et de l’autre - côté Europe -, ces valeurs authentiques que célébrait déjà Chateaubriand dans le Génie du Christianisme : « les dogmes et les mystères de la religion catholique, sa liturgie, le symbolisme de ses sculpteurs et la gloire du plain-chant ». Pour nous, le problème n’est pas d’une utopique et stérile tentative de réduplication, mais d’un dépassement. On obtiendra cette merveille : le Dieu bantou sera garant de l’ordre colonialiste belge et sera sacrilège tout Bantou qui osera y porter la main. Discours sur le colonialisme (1950) URL de cet article 27767 ... On peut actualiser le texte en remplaçant Adenauer par Merkel, Bidault par Hollande et Schuman (ex-ministre de Pétain) par qui on voudra. Tags. Les investissements massifs de capitaux ! J’allais oublier la haine, le mensonge, la suffisance. « Aide aux pays déshérités », dit Truman. Qui proteste ? Et c’est le politicien verbeux. Ai-je besoin de dire que c’est de très haut que l’éminent savant toise les populations indigènes, lesquelles « n’ont pris aucune part » au développement de la science moderne ? », Et en 1914 : « Que ferons-nous de cette Angleterre et de cet Empire, prochainement, quand les forces économiques auront mis entre nos mains la direction de la race ? Eh bien, la voilà, la supériorité de l’Occident : « Cette discipline de vie qui s’efforce d’obtenir que la personne humaine soit suffisamment respectée pour qu’on ne trouve pas normal de supprimer les vieillards et les infirmes. M. Caillois n’identifie pas autrement l’ennemi. Et quel zèle ! La nature a fait une race d’ouvriers, c’est la race chinoise, d’une dextérité de main merveilleuse sans presque aucun sentiment d’honneur ; gouvernez-la avec justice, en prélevant d’elle, pour le bienfait d’un tel gouvernement, un ample douaire au profit de la race conquérante, elle sera satisfaite ; une race de travailleurs de la terre, c’est le nègre ; soyez pour lui bon et humain, et tout sera dans l’ordre ; une race de maîtres et de soldats, c’est la race européenne. Que diable ! Je vois bien ce que la colonisation a détruit : les admirables civilisations indiennes et que ni Deterding, ni Royal Dutch, ni Standard Oil ne me consoleront jamais des Aztèques ni des lncas. et l’impôt ? Voire ! Il se trouva que ces nationalités étaient autant de boulevards qui protégeaient Rome elle-même... Lors donc que Rome, dans cette prétendue marche triomphale vers la civilisation unique, eut détruit, l’une après l’autre, Carthage, l’Egypte, la Grèce, la Judée, la Perse, la Dacie, les Gaules, il arriva qu’elle avait dévoré elle-même les digues qui la protégeaient contre l’océan humain sous lequel elle devait périr. En soi cela n’est pas grave. Dans la Tragédie du roi Christophe l’auteur met en valeur la soumission de la femme et un racisme latent, tout comme une envie d’égalité des « races ». Je vois moins bien ce qu’elle a apporté. La violence ! Je fais l’apologie systématique des sociétés détruites par l’impérialisme. [3] Cari Siger, Essai sur la Colonisation, Paris, 1907. Peut-être la science commandera-t-elle un jour de débarrasser la route de l’humanité de ces poids lourds, de ces impedimenta, que constituent des cultures arriérées et des peuples attardés, mais nous sommes assurés qu’à l’instant fatal la conscience de M. Caillois, qui, de bonne conscience, se mue aussitôt en belle conscience, arrêtera le bras meurtrier et prononcera le Salvus sis. ». - Mais le racisme américain ? Cela se produira même probablement d’une manière inévitable si la solution simpliste n’intervient pas : une seule race supérieure, nivelée par sélection. Encore une fois, je fais systématiquement l’apologie de nos vieilles civilisations nègres : c’étaient des civilisations courtoises. De la même manière, un aveugle, un mutilé, un malade, un idiot, un ignorant, un pauvre (on ne saurait être plus gentil pour les non-Occidentaux), ne sont pas respectivement égaux, au sens matériel du mot, à un homme fort, clairvoyant, complet, bien portant, intelligent, cultivé ou riche. La pensée des Bantous étant ontologique, les Bantous ne demandent de satisfaction que d’ordre ontologique. Elles leur confèrent plutôt des charges supplémentaires et une responsabilité accrue. Quand l’empire romain, en grandissant, entreprit de conquérir et de détruire ces corps de nations, les sophistes éblouis crurent voir, au bout de ce chemin, l’humanité triomphante dans Rome. Où veux-je en venir ? Et alors, me dira-t-on, le vrai problème est d’y revenir. Lorsqu’un homme supérieur cesse de se croire supérieur, il cesse effectivement d’être supérieur... Lorsqu’une race supérieure cesse de se croire une race élue, elle cesse effectivement d’être une race élue. C’est encore du Truman. 14 offers from £42.48. Le Discours sur le colonialisme est une œuvre écrite par Aimé Césaire en 1955. La force du texte repose sur la puissance oratoire du discours. Des bronzes du Bénin ? Aimé Césaire en 2003 Aimé Césaire (1913-…) homme politique martiniquais fut de 1946 à 1993 député à l’Assemblée nationale française. Elles ne justifient aucunement une inégalité de droits en faveur des peuples dits supérieurs, comme le voudrait le racisme. Donc, camarade, te seront ennemis - de manière haute, lucide et conséquente - non seulement gouverneurs sadiques et préfets tortionnaires, non seulement colons flagellants et banquiers goulus, non seulement macrotteurs politiciens lèche-chèques et magistrats aux ordres, mais pareillement et au même titre, journalistes fielleux, académiciens goîtreux endollardés de sottises, ethnographes métaphysiciens et dogonneux, théologiens farfelus et belges, intellectuels jaspineux, sortis tout puants de la cuisse de Nietzsche ou chutés calenders-fils-de-Roi d’on ne sait quelle Pléiade, les paternalistes, les embrasseurs, les corrupteurs, les donneurs de tapes dans le dos, les amateurs d’exotisme, les diviseurs, les sociologues agrariens, les endormeurs, les mystificateurs, les haveurs, les matagraboliseurs, et d’une manière générale, tous ceux qui, jouant leur rôle dans la sordide division du travail pour la défense de la société occidentale et bourgeoise, tentant de manière diverse et par diversion infâme de désagréger les forces du Progrès - quitte à nier la possibilité même du Progrès – tous suppôts du capitalisme, tous tenants déclarés ou honteux du colonialisme pillard, tous responsables, tous haïssables, tous négriers, tous redevables désormais de l’agressivité révolutionnaire. Ce qui nous vaut la note succulente que voic : « Pour moi, la question de l’égalité des races, des peuples, ou des cultures, n’a de sens que s’il s’agit d’une égalité de droit, non d’une égalité de fait. Vrai ou pas vrai ? Cela réglé, j’admets que mettre les civilisations différentes en contact les unes avec les autres est bien ; que marier des mondes différents est excellent ; qu’une civilisation, quel que soit son génie intime, à se replier sur elle-même, s’étiole ; que l’échange est ici l’oxygène, et que la grande chance de l’Europe est d’avoir été un carrefour, et que, d’avoir été le lieu géométrique de toutes les idées, le réceptacle de toutes les philosophies, le lieu d’accueil de tous les sentiments en a fait le meilleur redistributeur d’énergie. Donc, oyez : « Par ces épreuves (réservées à l’Occidental [A.C.]), on triomphe de la peur infantile de l’abandon et on acquiert liberté et autonomie, biens suprêmes et aussi fardeaux de l’Occidental. les nègres ! ». Dans le Cahier d’un retour au pays natal, Césaire définit le mot « négritude » et parle de racisme tout comme dans Discours sur le colonialisme. le racisme de ces messieurs ne me vexe pas. Le Discours sur le colonialisme est issu d’un pamphlet qui date lui de 1950. Il paraît que c’est tirer de vieux squelettes du placard. Le Discours sur le colonialisme est un pamphlet [1] anticolonialiste d’Aimé Césaire. Les moralistes n’y peuvent rien. Et les voluptés sadiques, les innommables jouissances qui vous friselisent la carcasse de Loti quand il tient au bout de sa lorgnette d’officier un bon massacre d’Annamites ? Quant au gouvernement, de quoi se plaindrait-il ? User-contributed reviews. Et la chicote ? Signe qu’elle se sent cadavre. : You are free: to share – to copy, distribute and transmit the work; to remix – to adapt the work; Under the following conditions: attribution – You must give appropriate credit, provide a link to the license, and indicate if changes were made. Ce n’est pas davantage la société coloniale actuelle que nous voulons prolonger, la plus carne qui ait jamais pourri sous le soleil. Tête du recteur ! Quand on eut détruit, aux applaudissements des sages du temps, chacune de ces colonnes vivantes, l’édifice tomba par terre et les sages de nos jours cherchent encore comment ont pu se faire en un moment de si grandes ruines ! COLLECTIF COMMUNISTE POLEX : QUI SOMMES-NOUS ? Discours sur le colonialisme. De quelques mots convenus, on vous le poignarde. Tout garanti, efficacité éprouvée, toute expérience faite et concluante, c’est d’un racisme qu’il s’agit, d’un racisme français encore maigrelet certes, mais prometteur. La malédiction la plus commune en cette matière est d’être la dupe de bonne foi d’une hypocrisie collective, habile à mal poser les problèmes pour mieux légitimer les odieuses solutions qu’on leur apporte. Et de fait, ne voyez-vous pas avec quelle ostentation ces messieurs viennent de déployer l’étendard de l’anti-colonialisme ? Le Discours sur le colonialisme est un pamphlet [1] anticolonialiste d’Aimé Césaire. » Et on attend, et on espère ; et on se tait à soi-même la vérité, que c’est une barbarie, mais la barbarie suprême, celle qui couronne, celle qui résume la quotidienneté des barbaries ; que c’est du nazisme, oui, mais qu’avant d’en être la victime, on en a été le complice ; que ce nazisme-là, on l’a supporté avant de le subir, on l’a absous, on a fermé l’œil là-dessus, on l’a légitimé, parce que, jusque-là, il ne s’était appliqué qu’à des peuples non européens ; que ce nazisme-là, on l’a cultivé, on en est responsable, et qu’il sourd, qu’il perce, qu’il goutte, avant de l’engloutir dans ses eaux rougies, de toutes les fissures de la civilisation occidentale et chrétienne. Oui, il vaudrait la peine d’étudier, cliniquement, dans le détail, les démarches d’Hitler et de l’hitlérisme et de révéler au très distingué, très humaniste, très chrétien bourgeois du XXe siècle qu’il porte en lui un Hitler qui s’ignore, qu’Hitler l’habite, qu’Hitler est son démon, que s’il le vitupère, c’est par manque de logique, et qu’au fond, ce qu’il ne pardonne pas à Hitler, ce n’est pas le crime en soi, le crime contre l’homme, ce n’est pas l’humiliation de l’homme en soi, c’est le crime contre l’homme blanc, c’est l’humiliation de l’homme blanc, et d’avoir appliqué à l’Europe des procédés colonialistes dont ne relevaient jusqu’ici que les Arabes d’Algérie, les coolies de l’Inde et les nègres d’Afrique. La partie la plus troublée des colonialistes de Tananarive comprenait confusément l’essentiel de cette psychologie du sacrifice, et ils réclamaient leurs victimes. Je parle de millions d’hommes à qui on a inculqué savamment la peur, le complexe d’infériorité, le tremblement, l’agenouillement, le désespoir, le larbinisme. Et si on la leur donnait, ils ne sauraient qu’en faire.). Une civilisation qui choisit de fermer les yeux à ses problèmes les plus cruciaux est une civilisation atteinte. Hitler a bon dos Rosenberg a bon dos. Aimé Césaire, dans cette édition, avait choisi de mettre en exergue, cette phrase du dirigeant communiste : « Le colonialisme, cette honte du XXe siècle ». Et quand le cadavre bafouille, ça donne des choses dans le goût que voici : « Il n’y avait que trop de vérité dans ce premier mouvement des Européens qui refusèrent, au siècle de Colomb, de reconnaître leurs semblables dans les hommes dégradés qui peuplaient le nouveau monde... On ne saurait fixer un instant ses regards sur le sauvage sans lire l’anathème écrit, je ne dis pas seulement dans son âme, mais jusque sur la forme extérieure de son corps. Disparus, confondus, méconnaissables au royaume des pâles ratiocinations. et c’était plaisir de voir ces gerbes de balles, si facilement dirigeables, s’abattre sur eux deux fois par minute, au commandement d’une manière méthodique et sûre... On en voyait d’absolument fous, qui se relevaient pris d’un vertige de courir… Ils faisaient un zigzag et tout de travers cette course de la mort, se retroussant jusqu’aux reins d’une manière comique… et puis on s’amusait à compter les morts, etc. « Tout en ce monde sue le crime : le journal, la muraille et le visage de l’homme. Race serve et mensongère, dirait Kipling. Plutôt que de travailler, il choisit de se battre, c’est-à-dire qu’il revient à son premier état. Réduisez cette noble race à travailler dans l’ergastule comme des nègres et des Chinois, elle se révolte. Mais descendons encore d’un degré. Mais alors, je pose la question suivante : la colonisation a-t-elle vraiment mis en contact ? Par ailleurs, jugeant l’action colonisatrice, j’ai ajouté que l’Europe a fait fort bon ménage avec tous les féodaux indigènes qui acceptaient de servir ; ourdi avec eux une vicieuse complicité ; rendu leur tyrannie plus effective et plus efficace, et que son action n’a tendu à rien de moins qu’à artificiellement prolonger la survie des passés locaux dans ce qu’ils avaient de plus pernicieux. Et c’est en cela précisément que réside son châtiment historique : d’être condamnée, y revenant comme par vice, à remâcher le vomi de Hitler. Devant elles n’avaient de sens, ni le mot échec, ni le mot avatar. « Le temps du vieux colonialisme est passé ». Le système de la civilisation antique se composait d’un certain nombre de nationalités, de patries, qui, bien qu’elles semblassent ennemies, ou même qu’elles s’ignorassent, se protégeaient, se soutenaient, se gardaient l’une l’autre. Salaires décents ! Aimé Césaire Discours sur le colonialisme Éditions de la République des Lettres ISBN: 978-2-8249-0180-0 Librairies: Google Amazon Kobo iBooks Texte intégral révisé suivi du Petit matin d'Aimé Césaire par René Despestre. Cela dit, il paraît que, dans certains milieux, l’on a feint de découvrir en moi un « ennemi de l’Europe » et un prophète du retour au passé anté - européen. Discours sur le colonialisme Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Il y a une loi de déshumanisation progressive en vertu de quoi désormais, à l’ordre du jour de la bourgeoisie, il n’y a, il ne peut y avoir maintenant que la violence, la corruption et la barbarie. Ici, M. Caillois n’a garde de se laisser abuser par le vain prestige de l’Orient. Cela revient à dire que l’essentiel est ici de voir clair, de penser clair, entendre dangereusement, de répondre clair à l’innocente question initiale : qu’est-ce en son principe que la colonisation ? C’étaient des sociétés communautaires, jamais de tous pour quelques-uns. Une civilisation qui choisit de fermer les yeux à ses problèmes les plus cruciaux est une civilisation atteinte. J’observerai seulement... que ce mouvement a pour effet de mettre les mâchoires bien en valeur et que les évocations qui vous viennent à l’esprit vous ramènent plus près de la forêt équatoriale que de la procession des Panathénées... La race noire n’a encore donné, ne donnera jamais un Einstein, un Stravinsky, un Gershwin. Signe que la cruauté, le mensonge, la bassesse, la corruption ont merveilleusement mordu l’âme de la bourgeoisie européenne. » Et on attend, et on espère ; et on se tait à soi-même la vérité, que c’est une barbarie, mais la barbarie suprême, celle qui couronne, celle qui résume la quotidienneté des barbaries ; que c’est du nazisme, oui, mais qu’avant d’en être la victime, on en a été le complice ; que ce nazisme-là, on l’a supporté avant de le subir, on l’a absous, on a fermé l’œil là-dessus, on l’a légitimé, parce que, jusque-là, il ne s’était appliqué qu’à des peuples non européens ; que ce nazisme-là, on l’a cultivé, on en est responsable, et qu’il sourd, qu’il perce, qu’il goutte, avant de l’engloutir dans ses eaux rougies, de toutes les fissures de la civilisation occidentale et chrétienne. Nul ne nie la véracité de Balzac. Versez cette dévorante activité sur des pays qui, comme la Chine, appellent la conquête étrangère. On veut s’assurer qu’un meilleur sort sera réservé à M. Caillois, qui, pour défendre la même cause sacrée, transforme sa plume en bonne dague de Tolède. C’est très précisément cela qui donne une chance à M. Yves Florenne. Ces nègres n’imaginent même pas ce que c’est que la liberté. Une civilisation qui choisit de fermer les yeux à ses problèmes les plus cruciaux est une civilisation atteinte. Aimé Césaire : “Discours sur le colonialisme” Une civilisation qui s’avère incapable de résoudre les problèmes que suscite son fonctionnement est une civilisation décadente. Violence, démesure, gaspillage, mercantilisme, bluff, grégarisme, la bêtise, la vulgarité, le désordre. Si l’Europe ne galvanise les cultures moribondes ou ne suscite des cultures nouvelles ; si elle ne se fait réveilleuse de patries et de civilisations, ceci dit sans tenir compte de l’admirable résistance des peuples coloniaux, que symbolisent actuellement le Viet-Nam de façon éclatante, mais aussi l’Afrique du R.D.A., l’Europe se sera enlevé à elle-même son ultime chance et, de ses propres mains, tiré sur elle-même le drap des mortelles ténèbres. Quoi donc, sinon celle de diriger le monde ? Editions PRÉSENCE AFRICAINE, 1955Tous droits réservés, [1] Le Discours sur le colonialisme … d’Aimé Césaire publié pour la première fois par Réclame, maison d’édition liée au Parti communiste français, le 7 juin 1950, avec une préface de Jacques Duclos. Aimé Césaire, dans cette édition, a choisi de mettre en exergue, cette phrase du dirigeant communiste : « Le colonialisme, cette honte du XXe siècle ». De ceci que jamais l’Occident, dans le temps même où il se gargarise le plus du mot, n’a été plus éloigné de pouvoir assumer les exigences d’un humanisme vrai, de pouvoir vivre l’humanisme vrai - l’humanisme à la mesure du monde. Une civilisation qui ruse avec ses principes est une civilisation moribonde. » Et nous voilà prêts à courir le grand risque yankee. Ils savent que leurs « maîtres »s provisoires mentent. Et pourtant, par la bouche des Sarraut et des Barde, des Muller et des Renan, par la bouche de tous ceux qui jugeaient et jugent licite d’appliquer aux peuples extra-européens, et au bénéfice de nations plus fortes et mieux équipées, « une sorte d’expropriation pour cause d’utilité publique », c’était déjà Hitler qui parlait ! de tous ces prisonniers ficelés et interrogés, de tous ces patriotes torturés, au bout de cet orgueil racial encouragé, de cette jactance étalée, il y a le poison instillé dans les veines de l’Europe, et le progrès lent, mais sûr, de l’ensauvagement du continent. Je veux bien ; ça nous changera de tant de sensationnels navets qui adornent tant de capitales européennes. Au bout du capitalisme, désireux de se survivre, il y a Hitler. En 1913, Page écrivait à Wilson : « L’avenir du monde est à nous. »C’est ce rapport hiérarchique que l’auteur de l’article, un certain M. Piron, reproche à l’ethnographie de détruire. » Et c’est signé Psichari-soldat-d’Afrique. Il s'oppose aux actions violentes et criminelles commises dans les colonies, l'exploitation des peuples et le pillage des ressources.
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